À Propos des livres: Esprit sain – Corps sain
Le Dr Lauria-Horner s’est intéressé à la santé mentale dans sa pratique comme médecin de famille. Il est devenu évident que la santé mentale était un facteur clé du bien-être. Elle a témoigné plusieurs adultes éprouvant des problèmes émotionnels qui ont commencé dans l’enfance ou l’adolescence. Beaucoup n’avaient pas cherché d’aide parce qu’ils avaient honte, se sentaient différent des autres, ou ne savaient simplement pas ce qu’ils ressentaient ou si ce qu’ils ressentaient était attendu. La littérature révèle un manque de connaissances spécifiques chez les jeunes (de 16 à 24 ans) concernant la capacité d’exprimer leurs besoins lorsqu’ils sentent que quelque chose ne va pas. Il peut arriver de penser que les enfants n’ont pas la maturité émotionnelle de souffrir de problèmes émotionnels. Le résultat, ils souffrent en silence.
Dissiper la stigmatisation nécessite des programmes d’éducation dans les écoles qui peuvent améliorer la compréhension des enfants sur la santé et la maladie mentale dans les années précoces d’apprentissage, où plusieurs «moments propices à l’apprentissage» existent. L’objectif consiste à faire en sorte que les jeunes considèrent automatiquement la santé comme étant la santé physique et la santé mentale. Les élèves doivent apprendre comment chaque partie du corps, y compris le cerveau, affecte notre santé. À mesure que les élèves se sentent plus à l’aise de parler de santé mentale, les discussions à ce sujet seraient tout aussi naturelles et communes que la santé nutritionnelle ou la santé cardiovasculaire. Nous espérons que cela aidera les jeunes à parler librement et à exprimer leurs sentiments, et à reconnaître si les sentiments et les comportements interfèrent avec un développement sain. En outre, il est important d’enseigner aux élèves le langage approprié lorsqu’ils se réfèrent à la santé mentale et aux maladies, et commencer à décourager d’utiliser les termes négatifs tels que «fou» ou «dépression nerveuse» ou «mentale», encourager le concept que de faire l’expérience de maladie mentale n’est pas une chose honteuse ou la perception qu’une personne doit être faible si elle ne peut pas « secouer » un certain « mauvais sentiment ».
Une approche de santé publique de promotion de la santé mentale ne peut comprendre seulement le traitement. Nous devons inclure des facteurs qui favorisent la santé mentale et réduisent la stigmatisation. Bien que de nombreux efforts et programmes soient nécessaires pour y parvenir, on estime que l’éducation au cours des années scolaires pourrait avoir un impact. Le programme Esprit Sain.Corps Sain a été évalué en Nouvelle-Écosse. Les résultats ont démontré une amélioration dans les connaissances et les attitudes des élèves dès la première année. Nous avons également observé une meilleure connaissance des stratégies positives de comportement de recherche d’aide (chez les élèves de la 4e à la 7e année).
Les résultats démontrent aussi qu’avec l’âge, les enfants développent plus de réticence à demander de l’aide, à parler de leurs émotions et plus enclins à avoir des attitudes de base négatives sur les troubles de santé mentale. Si les programmes scolaires sur la santé mentale étaient lancés au niveau d’entrée scolaire, les attitudes de stigmatisation pourraient être atténuées. Pour en savoir plus sur l’étude pilote, voir le document ci-joint.